Quand l’IA rencontre la vraie vie : retour sur une formation pas comme les autres

J’ai trop de choses à faire. L’IA peut m’aider à m’en sortir ?

Hier, j’ai animé une formation qui m’a marqué bien plus que je ne l’aurais imaginé. Ce n’était pas un groupe, pas une salle pleine, pas un séminaire d’entreprise. Juste une journée, un participant, un face-à-face rare et précieux. Une formation intime, humaine, ancrée dans le réel.

Et pourtant… on y a parlé d’IA.
Mais pas de la manière dont on en parle habituellement.

“Je suis débordé. Je n’y arrive plus.”

La journée a commencé par une phrase que j’entends très souvent :
“J’ai trop de choses à faire. L’IA peut m’aider à m’en sortir ?”

Cette demande est devenue typique. Beaucoup de professionnels pensent que l’IA est la solution miracle qui va réduire la charge mentale, accélérer les tâches et leur rendre du temps.
C’est compréhensible. Mais c’est souvent une illusion.

Avant même de parler d’outils, je lui ai demandé de prendre une feuille et d’écrire tout ce qu’il devait faire : tâches professionnelles, tâches personnelles, projets en retard, obligations familiales. Pas de filtre. Tout ce qui occupe l’esprit.

Cet exercice simple change déjà beaucoup de choses. Quand on se sent submergé, il aide à sortir le brouillard de la tête et à voir clairement.

Quand l’Eisenhower réaligne les priorités

Une fois la liste posée, je lui ai demandé de classer ses tâches dans la matrice d’Eisenhower.

Et là, comme toujours, certains pièges apparaissent :

  • “Si c’est personnel, ce n’est pas important.”
  • “C’est important pour mon collègue, donc ça l’est pour moi.”
  • “C’est important pour mon boss/client… mais pas pour moi.”
  • “Je n’ai pas le droit de dire non.”

Ces croyances faussent tout. Elles créent une surcharge artificielle, un sentiment d’urgence permanent.

Quand il a reclassé ses tâches pour de vrai, il a été frappé par la logique :
l’urgence et l’importance ne sont pas des sentiments, ce sont des critères.
Et il a découvert quelque chose d’encore plus fort :
il avait le droit de dire non.

Rien que ça, c’est libérateur.

L’IA peut aider… mais pas partout

Ensuite, on a fait un lien essentiel : le rôle de l’IA dépend de la zone de la matrice où se trouve la tâche.

  • Ce qui est urgent et important : l’IA peut assister, mais elle ne remplace pas l’action.
  • Ce qui est important mais non urgent : le vrai défi, c’est la discipline, pas la technologie.
  • Ce qui est urgent mais non important : l’IA est parfaite pour ça. Automatisations, agents, scripts.
  • Ce qui est ni urgent ni important : à éliminer, et l’IA peut juste aider à dire non poliment.

Cette approche change tout :
l’IA n’est pas une baguette magique. Elle est un prolongement. Pas un substitut.

Parler IA, c’est d’abord comprendre ce qu’elle est vraiment

On a abordé aussi le fait qu’il n’y a pas une définition unique d’IA, car il n’y a pas de définition unique de l’intelligence… S’il y a une confusion généralisée autour de l’IA dans notre société, c’est tout à fait compréhensible. Dans l’après-midi, on a plongé dans la technique : comment fonctionnent les modèles, pourquoi il n’existe pas une “bonne façon” de prompter, ce qu’est un agent conversationnel, et surtout, ce que l’IA ne peut pas faire. .

Je lui ai également demandé d’installer LM Studio, de charger un modèle comme Llama, et d’interagir avec. L’exercice est puissant :
une “IA”, c’est un fichier. On peut le télécharger, le copier, le supprimer.

Ça remet les choses en perspective.
Aucun mystère. Aucun danger d’apocalypse.
Juste un outil sophistiqué.

C’est ça, “Parler IA” : comprendre ce qu’il y a derrière les mots, démystifier, enlever la magie pour mieux utiliser les outils.

Le rôle de l’humain est irremplaçable

On a déjeuné dans un super restaurant, on a partagé un café et on a terminé la formation en définissant des next steps, en parlant d’organisation, d’un calendrier unique pour la vie pro et perso, de méthodes concrètes… On a parlé travail, ambitions, équilibre, fatigue.

C’était simple. Humain. Sincère.
Et c’est là que j’ai compris quelque chose d’important :
jamais une IA ne pourra faire ça à ma place.

Transmettre, rassurer, écouter, ajuster, rire, réagir à une émotion, partager un repas, comprendre une nuance.
Une IA peut assister. Elle peut augmenter.
Mais elle ne peut pas remplacer cette relation.

Ce que cette journée m’a appris

En vérité, cette formation n’a pas seulement aidé mon participant.
Elle m’a aidé moi aussi.

Elle m’a rappelé que :

  • L’humain vient toujours avant la technologie.
  • L’IA n’a de valeur que si elle sert des priorités bien définies.
  • Le vrai travail, c’est d’organiser sa vie, pas d’ajouter des outils.
  • Parler IA, c’est parler de limites, pas seulement de possibilités.
  • Enseigner, c’est avant tout être présent.

J’ai quitté cette journée avec le sentiment d’avoir partagé quelque chose de rare.
Il aussi.
Et ça, aucune IA ne pourra jamais le reproduire.

Pour aller plus loin :

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