IA générative, ChatGPT & co : les usages à éviter absolument

Les usages à éviter avec l’IA générative dès le plus jeune âge

Mes enfants ont 9 et 12 ans. Et comme beaucoup d’enfants de leur âge, elles ont déjà entendu parler de ChatGPT. Elles savent que « l’IA » existe, et que cet outil peut répondre à toutes sortes de questions. Mais elles ignorent encore qu’il y a de nombreux usages à éviter avec l’IA générative, même quand l’outil semble inoffensif.

Alors, quand je sèche sur une interrogation un peu technique ou une devinette tordue, elles me lancent en chœur : « Maman, demande à ChatGPT ! »

Et elles n’ont pas tort.
ChatGPT semble avoir une réponse à tout. Ou plutôt : il génère une réponse à tout.

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C’est justement cette nuance — entre répondre et générer — qui m’a poussée à réfléchir à nos usages de l’IA générative, et aux dérives qui guettent si on ne prend pas un minimum de recul.

Les enfants apprennent vite. Mais ce n’est pas le sujet.
Ce qui me fascine chez les enfants, c’est cette capacité à apprivoiser les technologies sans peur ni préjugés.
Pas besoin de formation pour comprendre un smartphone, explorer une appli ou naviguer sur un jeu.
Ils apprennent en testant. En jouant. En se trompant, parfois. Et en recommençant.

Mais avec l’IA générative, c’est un peu différent.
Car si l’interface est simple, ce qu’il y a derrière est complexe. Invisible. Trompeur, parfois.

Alors avant que cette habitude ne s’installe — poser des questions à ChatGPT comme on le ferait à un adulte fiable — j’ai pris le temps de leur expliquer comment ça marche. Pourquoi il ne faut pas toujours lui faire confiance. Et ce qu’il ne faut surtout pas faire avec ce genre d’outil.

Aujourd’hui, j’aimerais partager cette liste — non exhaustive — des usages à éviter avec l’IA générative. Une liste pour les enfants… mais surtout pour les adultes.

1. Ne le prenez pas pour un expert infaillible

Pourquoi : Il peut se tromper, halluciner ou sortir des données périmées.
Exemple : Chiffres sans sources, citations inventées, lois obsolètes.
À faire plutôt : Vérifiez toujours. Croisez les sources. Utilisez-le pour explorer, jamais pour conclure.

2. Ne déléguez pas vos décisions critiques

Pourquoi : L’IA ne comprend ni les émotions ni les conséquences concrètes.
Exemple : Décider d’un licenciement, trancher une crise, valider un investissement.
À faire plutôt : Utilisez-la pour clarifier vos idées, pas pour trancher à votre place.

3. Ne lui confiez aucune donnée sensible

Pourquoi : Même dans une version sécurisée, cela reste risqué.
Exemple : Informations RH, données clients, contrats confidentiels.
À faire plutôt : Anonymisez ou passez par des outils internes.

4. Ne le sollicitez pas pour des sujets à responsabilité

Pourquoi : ChatGPT n’a ni diplôme ni responsabilité.
Exemple : Diagnostic médical, rédaction juridique, soutien psychologique.
À faire plutôt : Demandez-lui de vous aider à formuler les bonnes questions… pour un humain.

5. Ne trichez pas, ne manipulez pas

Pourquoi : C’est contraire à l’éthique — et parfois illégal.
Exemple : Faux avis clients, messages trompeurs, contenu plagié.
À faire plutôt : Créez du contenu authentique. Assumez vos idées.

6. Ne vous fiez pas à un seul prompt

Pourquoi : Un prompt ne suffit jamais à garantir une réponse fiable.
Exemple : Réponses incohérentes, imprécises, contradictoires.
À faire plutôt : Soyez précis. Testez plusieurs formulations. Contextualisez vos demandes.

7. Ne laissez pas votre créativité s’éteindre

Pourquoi : Le danger n’est pas d’être remplacé, mais de devenir passif.
Exemple : Publier sans réfléchir, suivre des modèles tout faits.
À faire plutôt : Inspirez-vous, mais reprenez la main. Le fond et le ton, c’est vous.

8. Ne l’utilisez pas pour des infos en temps réel

Pourquoi : L’IA n’est pas connectée à l’actualité (sauf cas exceptionnels).
Exemple : Résultats d’élections, météo, cours de bourse.
À faire plutôt : Appuyez-vous sur des sources actualisées et fiables.

9. N’utilisez jamais l’IA pour générer vos mots de passe

Pourquoi : Ils peuvent être faibles, prévisibles ou réutilisés.
Exemple : « Azerty123 ! », « PasswordGPT »… trop facile à deviner.
À faire plutôt : Utilisez un gestionnaire sécurisé. Créez des mots de passe robustes.

10. Ne publiez jamais sans relecture

Pourquoi : L’IA peut produire du plagiat, des maladresses ou des erreurs graves.
Exemple : Informations erronées, ton inadapté, formulations bancales.
À faire plutôt : Relisez, corrigez, contextualisez. Assumez ce que vous publiez.

11. N’automatisez jamais sans surveillance

Pourquoi : Une IA mal paramétrée peut nuire à votre image ou saturer vos canaux.
Exemple : Spams, messages hors sujet, posts mal calibrés.
À faire plutôt : Gardez toujours un œil humain sur chaque automatisation.

Conclusion : usages à éviter avec l’IA générative, oui. L’ignorer, non.

ChatGPT peut être un allié redoutable. Il peut structurer vos idées, enrichir votre pensée, accélérer vos projets.
Mais à une condition : que vous restiez acteur, pas spectateur.

Comprenez les outils.
Gardez votre esprit critique.
Ne laissez jamais votre jugement aux mains d’une machine.

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